Bruxelles, 31 août. - Les évêques de Belgique ont publié vendredi une déclaration pour expliquer la portée de l'encyclique Humanæ Vitæ et pour recommander aux fidèles une lecture intégrale du message pontifical et une méditation approfondie.
La hiérarchie belge avait attendu six semaines avant de prendre position et avait constitué une commission pour l'étude du texte. La déclaration publiée vendredi porte, dit-on à Bruxelles, la marque du cardinal Suenens et elle est considérée comme libérale par les milieux religieux.
Le journal socialiste le Peuple définit la déclaration comme un " oui, mais, très giscardien ". Le journal écrit : " Les évêques belges ont apporté quelques correctifs importants et nécessaires aux dures exigences de Humanæ Vitæ, on ne peut que s'en féliciter "
Dans leur déclaration, les évêques belges écrivent : " Aux yeux d'une partie de l'opinion publique, l'encyclique Humanæ Vitæ apparaît comme uniquement négative et comme une encyclique qui écarte l'usage des contraceptifs dans la régulation des naissances. En fait, le sujet traité dans la lettre pontificale est beaucoup plus large et plus positif. Elle nous expose, en effet, à propos du mariage et de la famille, une vision globale de l'homme dont se dégagent deux aspects positifs et essentiels : l'amour conjugal et la parenté responsable. "
Le message pontifical, poursuit la déclaration, présente l'union des époux et la procréation comme deux aspects indissociables tenant compte des éléments d'ordre psychologique, économique, médical, démographique et social, et devant se situer dans le cadre d'une morale à base religieuse. " Il serait infiniment regrettable que les lecteurs de l'encyclique négligent ces considérations fondamentales pour accorder seulement leur attention à la partie du document qui (...) réprouve certaines méthodes de régulation des naissances.
" Si toutefois, ajoutent les évêques, quelqu'un de compétent en la matière et capable de se former un jugement personnel bien établi (ce qui suppose nécessairement une information suffisante) arrive, sur certains points, après un examen sérieux devant Dieu, à d'autres conclusions, il est en droit de suivre en ce domaine sa conviction, pourvu qu'il reste disposé à poursuivre loyalement ses recherches et qu'il conserve sincèrement son adhésion au Christ et à son Église. "
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